Il existe différents types de violences : les violences physiques (gifles, fessées, empêcher d’aller aux toilettes, mordre, …), les violences psychologiques (rabaisser, faire peur, se moquer, insulter, …) et les douces violences, aussi appelées violences éducatives ordinaires. Ces violences font partie intégrante de l’éducation menée par le parent. Elles se manifestent par des paroles dévalorisantes, des menaces, du chantage ou encore de la culpabilisation. En bref, la violence n’est jamais bonne pour l’enfant et son développement.
Les conséquences des violences éducatives ordinaires sur l’enfant
Des mécanismes hormonaux se mettent en place lorsque l’enfant est face à une situation stressante ou humiliante. Ce stress agit sur le développement cérébral et global de l’enfant, sa confiance et son estime de lui-même. Les violences éducatives ordinaires ont alors des conséquences sur l’adulte en devenir. Peu à peu, le désir d’apprendre s’amenuise, la curiosité pour tout s’appauvrit et la capacité à apprendre s’étiole. Pour le futur adulte, c’est présage de manque de confiance en soi et en son entourage, repli sur soi, et agressivité. Heureusement, rien n’est irréversible ; le changement de comportement ou la rencontre avec une personne-ressource permettra un développement global harmonieux : c’est la plasticité cérébrale.
Astuces pour offrir une éducation sans violence à votre enfant
Écouter son enfant et ses émotions
- Laisser les émotions s’exprimer
- Mettre des mots sur ses émotions (“tu es fâché, tu es en colère”)
- Rassurer l’enfant : “tu as le droit d’être en colère” (mais l’adulte a aussi le droit de ne pas être d’accord)
- Donner une réponse appropriée à son émotion (le prendre dans les bras, lui donner son doudou, le laisser se calmer, puis revenir vers lui)
- Parler de son propre ressenti (par rapport à sa colère par exemple)
Poser un cadre et des limites en fonction de son âge
- Répéter souvent ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas en expliquant le pourquoi
- Trouver un compromis pour lui laisser un choix (exemple : “tu veux mettre des sandales aujourd’hui mais il pleut, tu préfères mettre tes bottes ou tes baskets?”)
- Être bienveillant, c’est aussi mettre des limites qui n’ont parfois pas d’alternatives. Par exemple, il n’y a pas de compromis possible sur le fait de donner la main pour traverser la route. L’enfant peut être frustré ou en colère. Si ce sentiment persiste malgré les explications, il est important de ne pas céder et d’expliquer à l’enfant que le parent est là pour le protéger.
Utiliser la communication bienveillante
- Parler de manière positive à son enfant, en évitant la négation
- Le prévenir en amont de la fin d’un événement pour qu’il s’y prépare (exemple : l’enfant joue et vous devez partir ; prévenez-le qu’il peut faire encore une partie, puis lorsque vous lui demanderez, il devra mettre ses chaussures).
Plus facile à dire qu’à faire ! Les parents aussi ont le droit de se tromper, de s’en rendre compte et de demander pardon. Faites-vous confiance et n’hésitez pas à vous aussi verbaliser vos difficultés ! Vos proches, les professionnels Petite Enfance et tous les acteurs d’accompagnement à la parentalité sont aussi là pour vous aider.
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