FAQ

Assurer son quotidien

    la vie courante

    • Dois-je changer mon enfant avant ou après le repas ?

      Personne n’aimerait manger avec des selles dans sa couche. Si tel est le cas, il est préférable de changer votre enfant avant d’aller à table. Tant pis si votre enfant urine de nouveau dans sa couche pendant le repas.

    • Est-ce que je peux laisser mon nourrisson dormir avec une couette et des coussins ?

      Non, les recommandations de l’OMS indiquent que tout élément, en dehors de la turbulette et du doudou, sont à proscrire.

    • Pourquoi l’enfant dort moins à la crèche qu’à la maison ?

      Le sommeil est essentiel pour le bon développement des fonctions cérébrales et motrices de l’enfant. À l’entrée en crèche, les parents sont souvent inquiets sur cette question du repos de leur enfant. Les établissements d’accueil du jeune enfant ont généralement une organisation bien définie, permettant de ponctuer le temps grâce au repères et aux rituels mis en place sur la journée. L’enfant apprend rapidement grâce à ses sens (ouïe, odorat, toucher, vue et même goût) que la crèche est un lieu rassurant et stable, même si bien différent de sa maison. Les professionnel.les respectent au mieux les rythmes de chaque enfant dans ce milieu collectif et sont présents pendant le temps de sieste pour accompagner les enfants à l’endormissement. Les réveils sont échelonnés, permettant à chacun d’avoir son besoin de sommeil respecté. L’enfant qui dort dans le silence absolu à la maison arrivera petit à petit dormir avec des bruits en crèche.

      Élodie, directrice de crèche
    • Mon fils ne fait toujours pas ses nuits lorsqu’il est dans sa chambre. Il n’arrive à dormir que dans notre chambre. Que faire ?

      Selon les dernières recommandations de l’OMS, il est préférable que l’enfant dorme dans la chambre des parents jusqu’à ses six mois. Au-delà de six mois, si les parents souhaitent encore que l’enfant reste dans leur chambre, il n’y a évidemment pas de contre-indication à cela. En revanche, si les parents souhaitent que l’enfant dorme désormais dans sa propre chambre et que cela suscite des pleurs chez lui, il faut tenter de comprendre pourquoi. Peut-être l’enfant ressent-il une angoisse à l’idée d’être séparé. Les rituels du soir sont alors vos meilleurs alliés : mise en pyjama, turbulette, histoire, chanson, doudou, etc. Il est aussi possible que pour l’enfant, son lit ne soit pas associé au lieu du sommeil. Assurez-vous que son lit soit un lieu de repos, et rien d’autre : ni jeux, ni peluches ne sont recommandés, à la fois par mesure de sécurité mais aussi pour que le lit soit complètement associé au sommeil. Une petite veilleuse rassurante peut aussi être bénéfique. Si les pleurs persistent, parlez-en à un professionnel.

    son alimentation

    • Comment apprendre à mon enfant à manger avec des couverts ?

      Il est naturel que l’enfant souhaite gagner en autonomie. En vous y imitant, il voudra lui aussi manger seul. Pour l’aider, l’idéal est d’avoir deux cuillères : une pour vous et une pour votre enfant. Car même avec une cuillère, votre enfant aura besoin de toucher les aliments avec ses mains. Alors pour avoir une chance de finir son petit pot, mieux vaut vous munir vous aussi d’une cuillère. Évidemment, si vous lui donniez à manger directement dans le pot, il faut désormais présenter les aliments dans une assiette.

    • À partir de quel âge dois-je passer à la diversification alimentaire ?

      À partir de quatre mois, vous pouvez introduire des aliments en plus du biberon. L’idéal est de commencer, le midi et le soir, par une cuillère d’un aliment isolé (exemple : la carotte, la courgette, les petits pois, etc). La compote, sucrée, peut être introduite au goûter. En général, elle est plus appréciée. Inutile d’ajouter sel ou sucre, et toujours en complément du biberon habituel.

    • Est-ce grave si je n’allaite pas mon bébé ?

      Non, chaque femme décide de l’alimentation lactée de son enfant : allaitement ou lait artificiel. Le pire serait de culpabiliser une femme qui ne souhaite pas allaiter et qu’elle s’y soumette, par contrainte, sans prendre de plaisir. L’enfant le ressentira.

    • Puis-je continuer à allaiter alors que mon enfant va être accueilli en EAJE ?

      Oui ! L’allaitement, pendant la première année de vie de l’enfant, est un droit inscrit dans le Code du travail. De plus, la mission générale des EAJE est l’accueil de l’enfant et de sa famille dans le respect des choix de vie et des individualités. Différentes possibilités s’offrent à vous : allaiter sur place, si Bébé est accueilli à proximité ou apporter le lait maternel en quantité suffisante, si Bébé est trop éloigné. Les méthodes de recueil de votre lait peuvent vous être expliquées à la maternité, puis, par votre médecin, sage-femme ou puéricultrice de PMI. L’équipe de direction de l’établissement d’accueil de votre enfant est présente pour vous accompagner dans ce projet et vous remettra le protocole de recueil, de transport, de conservation et de distribution du lait maternel.

      Valérie, directrice de crèche et Sandra, puéricultrice
    • Comment alimenter mon enfant pendant les périodes de ramadan ?

      Le ramadan ne s’applique pas aux enfants de zéro à trois ans. En effet, leurs besoins nutritionnels sont tels qu’il serait dangereux de les en priver.

Comprendre son développement

    son cerveau

    • Mon bébé distingue-t-il les couleurs ?

      Avant trois mois, l’enfant ne distingue que le vert et le blanc. À partir de ses trois mois, il verra le rouge et le vert, puis les autres couleurs viendront vers les 6 mois de l’enfant.

    ses comportements

    • Mon enfant se roule par terre, hurle dès que je lui interdit quelque chose. Comment dois-je réagir ?

      Le cerveau du tout-petit n’est pas assez mature pour canaliser les émotions ressenties dans le cerveau dit « reptilien ». Pourtant, l’enfant a besoin d’un cadre pour grandir, c’est rassurant pour lui. Alors comment apprivoiser cette immaturité du cerveau tout en lui donnant un cadre ? Si l’enfant se roule au sol, il faut verbaliser : “je te vois te rouler par terre, tu sembles très contrarié, veux-tu m’en parler ?”. Peut-être que dans les premiers temps il sera dans l’incapacité de parler tant la colère le submergera. Peu à peu et grâce à vous, il fera l’apprentissage de la verbalisation des émotions. Ce sera alors pour lui un grand soulagement de pouvoir s’exprimer autrement.

    • Après l’avoir consolé, que dire à mon enfant pour lui apprendre à gérer ses émotions ?

      L’enfant étant envahi par ses émotions et ne comprenant pas ce qui lui arrive, la verbalisation fera déjà un premier travail d’apaisement (même si ça ne se voit pas physiquement, la machine est enclenchée cérébralement). L’identification de l’émotion fait partie de l’apprentissage émotionnel : il permettra à l’enfant de comprendre au fur et à mesure que cette sensation en particulier se nomme « colère ».
      Il faut donner le lien de cause à effet : « tu es en colère parce-que Jean a pris ta voiture ». Cela permet à l’enfant, au cours de l’apprentissage, de comprendre que chez lui telle situation procure telle émotion.

      Sarah, psychologue
    • Quand mon enfant pleure très fort, j’essaie de lui parler mais j’ai l’impression qu’il n’entend pas ce que je lui dis, que faire ?

      Il est nécessaire que l’enfant soit calmé avant de lui parler sinon il n’écoutera pas car il est trop envahi par son ressenti. Le consoler ça passe par des câlins, des bisous ou des jeux, peu importe mais que ce soit de l’attention. Il s’apaisera seul si on lui demande d’aller se calmer mais ce sera plus long et au prix de beaucoup de production de cortisol (hormone du stress qui a un impact négatif sur le développement du cerveau). Ensuite seulement il peut entendre ce qu’on lui dit.

      Sarah, psychologue

grandir à la Croix-Rouge

    L'accompagner à bien grandir

      • Mes jumelles ont 14 mois maintenant et leurs dents ne pointent toujours pas le bout de leur nez. Est-ce normal ?

        Les enfants commencent généralement leur première poussée dentaire entre leurs quatre et six mois. En effet, à 14 mois, l’enfant a déjà initié la diversification alimentaire depuis déjà quelques mois. Il est recommandé d’aller consulter votre médecin.

      • Est-ce que mon enfant grandit bien ?

        Le rôle des professionnels de crèche est, entre autres, d’accompagner et d’encourager les jeunes enfants dans le développement de leur motricité. Lorsque le tout-petit est en sécurité affective et que ses repères à la crèche sont acquis, il peut alors, grâce à un aménagement des espaces de vie favorisant la liberté motrice, explorer, expérimenter et ainsi bien grandir. Installés au sol avec les enfants, les professionnels faisant partie d’une équipe pluridisciplinaire peuvent ainsi observer les enfants et suivre leurs acquisitions progressives. En cas de questionnements sur un enfant, le médecin de crèche et la puéricultrice sont des personnes ressources sur lesquelles elles peuvent s’appuyer avant d’en échanger avec les parents.

        Élodie, directrice de crèche
      • Mon enfant a mal aux dents la nuit, c’est normal ?

        Les poussées dentaires sont extrêmement douloureuses. Dans la journée déjà, l’enfant a mal mais l’animation autour de lui le distrait. Dans la nuit, au calme, comme les adultes, l’enfant ressent plus la douleur. N’hésitez pas à en parler à votre médecin pour une prescription médicale.

      • À quel âge mon enfant aura-t-il toutes ses dents ?

        Entre les 6 et 12 mois de l’enfant, on constate l’apparition des premières dents de lait (certains enfants en ont déjà à 4 mois !). Entre ses trois et cinq ans, l’enfant a 20 dents de lait qui commenceront à tomber vers ses 6 ans. Les dents définitives poussent alors jusqu’aux 15 et 17 ans de l’adolescent !

      cadre

      • Mon enfant n’aime pas prendre son bain, comment le familiariser avec l’eau et le bain ?

        Les enfants ne comprennent pas la précipitation : ils ont besoin de temps. Il en va de même pour le bain. En en faisant un moment de partage et de plaisir, le bain va progressivement devenir un lieu de jeu et de complicité. Mieux vaut espacer les bains de un ou deux jours, en prenant le temps nécessaire, plutôt que de presser les enfants. Si le bain est associé au stress, il sera repoussé par l’enfant.

      • Comment apprendre à mon enfant à aller sur le pot ?

        Une règle d’or : laissez-le prendre son temps. Dans un premier temps, vous pouvez acheter un pot et le laisser l’apprivoiser. Sans doute s’amusera-t-il avec. Vous pouvez aussi lui en parler régulièrement : “As-tu envie de faire pipi ? Est-ce que tu veux aller sur le pot ?”. Petit à petit, le pot va faire partie de l’environnement de l’enfant ; il y songera de plus en plus souvent et vous le demandera. N’hésitez pas à imager le moment du pot : par exemple, sa poupée ou son doudou peuvent aussi y aller.
        Si vous n’aimez pas le pot, les réducteurs de toilettes sont aussi une option. Dans ce cas-là, songez à toujours mettre une petite marche au pied des toilettes pour ne pas le mettre en difficulté au moment dit.

      • Mes deux fils jouent ensemble, le premier arrache des mains la voiture de mon autre fils qui se met fortement en colère et le tape en retour. Les deux enfants pleurent et je ne sais pas quoi faire pour être juste. Dois-je consoler celui qui pleure et gronder celui qui a frappé ?

        Non, après avoir consolé l’enfant qui a été tapé, il faut aussi consoler l’enfant qui a tapé.
        Beaucoup de parents pensent que consoler son enfant c’est l’approuver ou le féliciter de ce qu’il a fait mais le câlin n’est pas une récompense, c’est un acte naturel et nécessaire. L’enfant ne prendra pas le câlin pour une approbation de votre part. Dans un second temps, on rappellera les limites.

        Sarah, psychologue

      jeu et mobilité

      • À partir de quel âge mon enfant pourra-t-il tenir des objets dans ses mains ?

        Vers ses quatre mois l’enfant commence à ouvrir la main et à saisir des objets, pour les passer d’une main à l’autre vers ses sept mois. Depuis la naissance, il a déjà le réflexe d’attraper les doigts de l’adulte par exemple.

      • À partir de quel âge puis-je le mettre sur un tapis d’éveil ?

        À partir du moment où vous accompagnez votre enfant, que vous êtes à ses côtés, que vous le regardez et êtes présents, vous pouvez mettre votre enfant au tapis dès que vous vous sentez prêts à le laisser au sol. Peu importe l’âge, si vous êtes à ses côtés, il n’y a aucun risque. La position allongée sur le dos est une position naturelle pour lui, n’hésitez pas !

    Le coin des parents

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