Les débordements émotionnels
La colère est l’émotion la plus significative chez le jeune enfant, elle nous dit quelque chose de ce qu’il vit. Ce n’est pas simple d’être un enfant ; on doit vivre la vie de nos parents sans en comprendre les tenants et les aboutissants, selon leur normes, leurs règles et leur rythme.
La colère vient alors à l’enfant, mais insuffisamment mature (cognitivement) pour la contrôler, il la subit et se trouve submergé par quelque chose qui le dépasse. Par manque de mots mais surtout par manque de prise de recul sur l’émotion, l’enfant n’arrive pas toujours à se faire comprendre par l’adulte. Même quand il maîtrisera le langage, il aura du mal à mettre ses maux en mots.
Face aux colères de l’enfant : l’écoute
C’est pourquoi l’écoute et la reconnaissance des colères de l’enfant est essentielle. Elles sont la clé de l’expression des futures émotions, si et seulement si nous apprenons à accompagner ces colères. Plus le parent est calme, plus cet accompagnement est vécu positivement par l’enfant. Repérer les causes de la colère permet de ne pas la banaliser. Au contraire, laisser l’enfant monter en colère et faire semblant de ne pas le voir peut se révéler dommageable pour son bon développement. Et même si la colère peut-être violente et déroutante, elle est pourtant constitutive des règles et limites que nous voulons lui inculquer. Finalement, ces colères sont une forme d’interaction sociale ; c’est une façon saine et légitime de réinterroger et de tester le cadre posé par les adultes.
