Dans le cerveau de l’enfant : ses mille et une capacités

Podcast « Le bébé : ce génie multi-casquettes ! » de Babille Magazine


La polyvalence du cerveau de l’enfant

Comme nous le dit Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives, le cerveau du tout-petit est bien plus puissant qu’on ne le pense et est capable de développer plusieurs compétences en même temps. Le bébé apprend donc tout autant à marcher qu’à parler pendant la même période ! La croyance en des enfants “moteurs” qui parleraient plus tard que les autres est totalement fausse ; c’est une idée reçue ! 

En effet, le cerveau de l’enfant est multi-tâches. Dès la grossesse, le bébé bouge et entend les paroles. Seul le développement moteur de votre enfant est visible mais n’oubliez pas que lorsque vous lui parlez, il vous écoute, retient les mots et assimile les intonations et le rythme varié de la langue.

Les bébés sont naturellement curieux. Les parents peuvent stimuler cette curiosité en discutant avec eux ou en leur laissant vivre des expériences via le jeu et le déplacement en liberté. De cette façon, l’enfant explore son environnement et affine progressivement ses différentes capacités. 


L’importance des bonnes émotions sur le développement du cerveau

Les bébés humains naissent immatures et ils ont toutes les capacités et le potentiel d’un adulte. Néanmoins, il faut un adulte pour les accompagner et leur permettre de faire par eux-mêmes. Si dans les premiers temps, les parents ou l’adulte accompagnant sont bienveillants et restent à l’écoute, le cerveau du tout-petit pourra bien se développer. Notre cerveau est programmé pour parler toutes les langues qui existent sur Terre, à condition qu’on lui parle et que son système émotionnel ne soit pas malmené !

Notre cerveau aime les émotions, mais les bonnes émotions ; le sourire, les caresses, les regards… Le cerveau aime autant les câlins que le sucre ! Ainsi, les apprentissages d’un bébé porté émotionnellement ne seront que plus simples ; plus ses émotions seront bonnes, plus il apprendra. Par exemple, si la première fois qu’un enfant goûte du jus de raisin s’accompagne d’une bonne expérience générale, il aimera le jus de raisin à l’avenir. Au contraire, si l’enfant se brûle avec un aliment chaud dans une cuillère la première fois qu’il en utilise une, il associera la cuillère à sa mauvaise expérience et pensera donc qu’elle est source de danger.

L’environnement du bébé doit être une prothèse de bienveillance. Par un langage adapté et un environnement sécurisant, il pourra tout apprendre. Certains apprentissages peuvent se faire simultanément ; le bébé pourra développer sa dextérité tout en apprenant ses premiers mots en babillant ! Vers leurs 8 mois, certains enfants commencent à se déplacer, et cela ne les empêche pas d’acquérir d’autres compétences, comme tenir leur biberon seuls ou utiliser la cuillère que l’adulte tient. 


Ne pas sous-estimer le génie du tout-petit !

Par méconnaissance, on peut parfois empêcher l’enfant d’explorer ses propres cycles de compétences. Nos schémas de développement, (à 5 mois il s’assoit, à 1 an il marche), peuvent entraver le développement individuel de chaque enfant. Par le passé, notre incompréhension du cerveau a enfermé l’enfant dans des cases ; le développement moteur d’un côté et le psychique ou cognitif de l’autre, comme si les parois du cerveau étaient cloisonnées. C’est pourtant tout le contraire. Tout ce qui est neuronal est relié

La réalité de notre cerveau est une chose et notre comportement culturel face au bébé en est une autre. Nous devons aborder le bébé comme un être tout entier ; il n’est pas seulement dans l’immaturité ni dans une méconnaissance totale de ce qu’est le monde extérieur. Le tout-petit a déjà sa propre opinion et sa propre expérience de la façon dont il va procéder pour mener ses apprentissages jusqu’à son autonomie ! Il a des besoins certes vitaux, comme boire, manger ou être soigné ; mais il sait déjà qu’il doit lier un rapport fort en attachement avec les êtres qui s’occuperont de lui. 

Pour un parent, il est important d’être réellement disponible lors des moments passés avec le tout-petit, et de ne pas s’occuper d’autre chose en même temps. L’enfant fera la différence entre un parent véritablement présent et un qui ferait semblant. Il appréciera grandement que le parent lui soit totalement disponible. Le bébé va tout mettre en place pour que ses parents prennent conscience de ce qu’il est afin qu’ils prennent soin de lui. Il va faire en sorte que ses cris soient perceptibles et compréhensibles par le monde extérieur, et c’est là toute son intelligence. De par son instinct de survie, le génie du bébé, il va tout faire pour que l’on s’occupe de lui.

Pour en savoir plus sur l’importance des bonnes expériences pour le cerveau de l’enfant, rendez-vous ICI.

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